En France, en 2019, un enfant mourrait tous les cinq ans sous les coups de ses parents et 400 000 enfants vivaient dans un environnement de violences conjugales ; en outre, environ 7 000 plaintes pour viol sur mineur sont déposées chaque année. À La Réunion, selon une étude datant de 2021, les jeunes Réunionnais de moins de 18 ans sont bien plus exposés aux violences intrafamiliales que les mineurs de l'Hexagone. Encore très récemment, à la fin novembre, une tentative de double infanticide a défrayé la chronique.
Malgré le Grenelle des violences conjugales, lancé fin 2019, les violences intrafamiliales ne cessent d'augmenter et le nombre de féminicides et d'infanticides reste élevé. À La Réunion, il manque des juristes assistants et il faut renforcer les services d'enquête spécialisés au sein des commissariats. Ainsi, à la suite de violences conjugales, quels relais trouver lorsque les nuits et les week-ends les enfants se retrouvent sans parents ? Le manque de moyens est criant pour faire face à ces situations d'urgence et de post-urgence. De plus, on note l'absence de travailleurs sociaux dans les coins retirés des hauts de l'île. Les délais d'attente peuvent atteindre huit mois.
En conséquence, monsieur le ministre, des moyens humains et financiers en faveur des associations et pour assurer les soins psychiques sont plus que nécessaires. Ils doivent garantir l'accès gratuit aux psychologues. Il faut en outre donner des moyens aux parquets pour qu'ils poursuivent leurs missions, investir dans la prévention en rendant par exemple obligatoire la formation au dépistage des maltraitances, des professionnels devant intervenir quotidiennement auprès des enfants. Bref, quels moyens comptez-vous déployer ?