Je veux d'abord partager avec vous un constat : l'éducation et la prévention sont la clé. C'est pourquoi le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, Jean-Michel Blanquer, ont annoncé la création cette année d'une semaine de l'égalité filles-garçons à l'école, qui permettra de sensibiliser aux violences conjugales, en faisant notamment intervenir des associations et des membres des forces de l'ordre.
Sur la question du logement et de l'hébergement, le Gouvernement est pleinement mobilisé. Nous avons créé 4 000 places d'hébergement depuis 2017, soit une augmentation de 80 % en cinq ans. Toutes les places créées depuis 2020 sont dédiées aux victimes de violences familiales ; elles ont bénéficié d'une revalorisation financière importante. Au-delà de l'hébergement d'urgence – je l'évoquais tout à l'heure –, nous nous sommes aussi mobilisés pour qu'un hébergement pérenne soit possible, à la fois dans le parc privé avec la garantie VISALE, accordée par Action logement qui se porte garant pour les femmes victimes, mais aussi grâce à l'augmentation de 30 % en trois ans des attributions de logements sociaux aux femmes victimes de violences.
Pour mieux prendre en charge les auteurs de violences conjugales – c'était une innovation du Grenelle des violences conjugales –, nous avons aussi agi depuis 2020 grâce au lancement d'un appel à projets qui a permis la création de dix-huit premiers centres de prise en charge des auteurs de violences. Ce sont plus de 3 000 hommes auteurs de violences conjugales qui ont été accueillis, pris en charge pour mieux prévenir leur récidive ; cela est couplé avec une ligne d'écoute gérée par la FNACAV – Fédération nationale des associations et des centres de prise en charge d'auteurs de violences conjugales et familiales.
Enfin, monsieur le député, puisque vous évoquez les gendarmeries que vous avez visitées, permettez-moi pour finir de saluer l'action des forces de l'ordre. Je veux rappeler ici qu'à 400 reprises, chaque semaine, des policiers et des gendarmes répondent à des appels de femmes ou d'enfants et interviennent pour leur sauver la vie face à des violences conjugales ou intrafamiliales, très souvent au péril de leur vie. Je termine en ayant une pensée pour les trois gendarmes d'Ambert, qui ont été tués en intervention alors qu'ils venaient sauver la vie d'une femme qui était menacé de féminicide par son compagnon.