Je n'avais pas l'intention de réagir mais la réponse de M. le ministre m'y contraint. Depuis que les propos du Président de la République ont été rapportés hier, un certain nombre de professionnels de santé commencent à dire que ce n'est pas à eux de choisir les patients, et qu'ils ne refuseraient pas de soigner un alcoolique souffrant d'un problème au foie ou un ancien fumeur victime du tabagisme. Les soignants ne veulent pas exclure. Voilà l'erreur d'analyse que vous avez faite, monsieur le ministre.
Vous dites que les députés Les Républicains sont favorables au passe vaccinal ; ce que nous souhaitons, c'est contribuer à améliorer le cadre juridique que vous proposez avec le présent projet. C'est notre rôle de parlementaires de l'opposition que d'améliorer le dispositif. Or vous l'avez reconnu vous-même aujourd'hui, il y a eu 66 000 nouveaux primo-vaccinés aujourd'hui ou hier, ce qui démontre un engouement récent.
Partant de là, ne peut-on pas tendre la main à ces primo-vaccinés, comme mon collègue Gosselin l'a dit, en fixant un cadre qui leur permette un parcours plus cohérent vers le passeport définitif ? Alors que vous voulez absolument contraindre, nous préférons, nous, la conviction, seul chemin vers une véritable acceptation.