Notre collègue Gosselin vient de le rappeler : vous ne pouvez pas, monsieur le ministre, comparer la situation d'un buraliste qui demande à un jeune qui veut acheter des cigarettes s'il est bien majeur ou celle d'un client dont on vérifie qu'il est bien le titulaire du chéquier qu'il utilise, à la situation de clients dont on va contrôler des données de santé. Ces dernières sont très sensibles et encadrées par le droit. Le dispositif que vous proposez ne serait d'ailleurs sans doute pas conforme à certaines conventions relevant du droit européen des droits de l'homme. Cessez donc de faire valoir cette comparaison ! Vous êtes bien en train d'instaurer un contrôle de données de santé de citoyens par d'autres citoyens auxquels vous donnez un pouvoir de police, puisqu'ils pourront vérifier les cartes d'identité.