Il y a trois semaines environ, l'État a fortement communiqué sur la nécessité de s'autotester avant les fêtes de fin d'année. Les ventes d'autotests ont alors explosé. Les pharmaciens se sont retrouvés avec leurs fournisseurs habituels dans l'incapacité de les livrer, pour la plupart, et les prix ont beaucoup augmenté. L'annonce par le Premier ministre de l'élargissement de la vente des autotests aux grandes et moyennes surfaces, lesquelles se targuaient d'ailleurs d'avoir les stocks adéquats alors qu'elles n'étaient pas encore autorisées à les vendre, ce qui est pour le moins étrange, a suscité l'incompréhension et l'indignation de la plupart des pharmaciens.
Pire, cette annonce a été vécue comme un camouflet par cette profession de santé. L'usage d'un autotest est approprié à condition de répondre à des règles strictes et suppose d'être accompagné des conseils d'un professionnel de santé, un mésusage pouvant être lourd de conséquences. C'est pourquoi il me semble important d'en réserver la vente aux professionnels de santé et de revenir à une vente en pharmacie et non pas en grandes et moyennes surfaces, comme proposé par le Premier ministre avant les fêtes.