Lors de la précédente vague qu'a connu le département de La Réunion, beaucoup d'efforts – couvre-feu, mais aussi respect des gestes barrières et nombre de privations – ont permis d'enrayer la propagation du virus.
Cependant, les voyages vers notre département ont été autorisés sans exiger de test négatif, de même que des rassemblements de milliers de personnes, notamment avec le Sakifo – soit majoritairement des touristes présents et sans masque –, tout en sachant que le vaccin protège la personne vaccinée, mais n'empêche pas la contamination ni la transmission du virus. Nous faisons donc désormais face à une dégradation de la situation et à la pression qui s'exerce en conséquence sur le personnel soignant et sur nos hôpitaux.
C'est pourquoi nous demandons l'abrogation de la suspension du contrat de travail pour les soignants non vaccinés en outre-mer. Se priver de soignants dans une situation aussi critique que celle des outre-mer – délaissés – est une énième absurdité. Les soignants sauvent des vies.
Nous sommes convaincus, monsieur le ministre, que le virus omicron est moins dangereux – tout le monde, y compris vous-même, le dit. Vous estimez qu'il s'agit de la dernière vague, du fait d'une immunité collective à venir. Lors de la dernière réunion de la commission des lois, vous avez clairement affirmé que l'hôpital en outre-mer était sous-doté. Alors pourquoi se priver d'un personnel qualifié qui sauve des vies ? Je vous demande donc d'adopter cet amendement.