Il a été question de transition écologique : cela me permet de rappeler qu'une conférence citoyenne s'est tenue à ce sujet, qui a permis à des gens de réfléchir et de faire des propositions – certaines ont été acceptées par le Gouvernement, d'autres non. Pour ma part, je parle de « transition cannabis » et je pense que nous devons adopter une démarche similaire. Cela passe d'abord par la création d'un conseil scientifique composé des plus éminents spécialistes et scientifiques du champ ; il faut leur donner le même poids qu'à ceux qui interviennent dans le débat relatif à la pandémie. La raison doit en effet l'emporter dans le sujet qui nous occupe.
Ensuite, il faut aussi donner la parole aux citoyens concernés au premier chef, c'est-à-dire aux jeunes et aux habitants des quartiers – je pense notamment aux mères qui se relaient devant les écoles pour empêcher leurs enfants d'être soumis au trafic. Car c'est bien de cela qu'il s'agit : je parle dans mon livre de ces véritables drames humains, de ces vies dont personne ici n'a idée – sans même évoquer les enfants qui se font tuer dans la rue. Si un enfant était tué dans le 7
Je propose donc d'instaurer, d'une part, un conseil scientifique susceptible d'informer les Français sur l'état de la situation et, d'autre part, une conférence citoyenne formée de gens concernés, dans laquelle les jeunes doivent être surreprésentés, parce que c'est leur avenir qui est en jeu. Ce n'est pas compliqué ! Des décisions politiques pourront ensuite être prises, mais elles seront nourries par les travaux qui auront été ainsi menés. J'ajoute que l'Assemblée nationale a publié sur le sujet un formidable rapport pas du tout partisan – je l'ai évidemment lu en détail, et je suis fier que l'Assemblée, sur cette question comme sur d'autres, produise des documents d'une telle qualité. Tout y est dit !