Intervention de Annie Chapelier

Séance en hémicycle du jeudi 6 janvier 2022 à 15h00
Légalisation du cannabis : évolutions européennes blocages français

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

Tout d'abord, je souhaite préciser que le groupe Agir ensemble, dont je suis membre, a une position partagée sur le sujet. Je parlerai donc uniquement au nom de ceux de mes collègues qui, comme moi, sont favorables à la légalisation du cannabis. À nos yeux, c'est une décision non seulement de santé publique mais également d'ordre public. Je n'ai pas participé à la mission d'information plusieurs fois citée et dont on a loué la qualité, et je n'ai pas une connaissance fine du sujet qu'ont beaucoup de collègues. Je n'ai donc malheureusement que l'approche d'une simple citoyenne qui voit les dégâts causés par l'usage du cannabis, en particulier dans certaines cités. Mais moi qui suis en ruralité, je peux vous dire que nos petits villages sont, eux aussi, des lieux de trafic et d'économie souterraine dans ce domaine.

Les intervenants dans la première partie du débat ont apporté des éclairages utiles, même si ceux-ci ont le défaut de ne pas aboutir à un débat contradictoire. Mais c'est peut-être parce qu'on trouve de moins en moins de contradicteurs sur ce sujet. Un consensus semble apparaître en France et, on l'a plusieurs fois répété, beaucoup de pays européens ont déjà choisi la voie de la légalisation. On ne peut pas résumer le fait d'être favorable à la légalisation du cannabis à une position affective : ainsi, les trois intervenants étaient purement rationnels. On peut donc adhérer à la légalisation progressive du cannabis de façon tout à fait rationnelle.

Les intervenants ont beaucoup insisté sur la prévention et sur l'éducation. Vous-même, madame la secrétaire d'État, avez cité le Québec, qui a réussi à diminuer la consommation grâce à des mesures de prévention efficaces. Aussi, je souhaiterais savoir quelle place le Gouvernement compte donner à une véritable politique de prévention, sachant qu'en France, elle est peu développée dans le système de santé et devrait l'être beaucoup plus.

Par ailleurs, comment organiser l'approche par paliers, que nous ont suggérée les intervenants, pour que la France procède à une transition, sans passer directement de l'illégalité à la légalité de l'usage du cannabis, pour tendre vers un modèle plus européen ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.