Neuf Français sur dix vivent aujourd'hui en ville ou à proximité. Depuis plusieurs années déjà, ils expriment une forte attente pour que la nature fasse son retour dans nos villes.
Faire revenir la nature en ville, ce n'est pas se contenter d'ajouter une petite fleur sur le panneau d'entrée de la ville, mais bien, comme je l'ai souvent rappelé, s'allier avec elle parce qu'elle est pourvoyeuse de solutions pour ceux qui vivent dans les centres urbains : je pense à la lutte contre le dérèglement climatique et notamment aux îlots de chaleur, mais aussi à la préservation de la ressource en eau ou encore à la renaturation des sols.
La nature est également source de solutions pour l'alimentation – citons l'exemple des agriculteurs urbains, auxquels nous devons apporter notre soutien –, ou pour la production d'énergie – le sujet de la biomasse a été évoqué. Elle est, en définitive, source de mieux-vivre en ville, pour peu que l'on donne toute sa place à la faune et à la flore dans les projets d'aménagement.
Ma question est donc très simple : la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire nous a fait l'honneur, à ma collègue Sophie Métadier et à moi-même, de nous confier une mission sur la nature en ville, ce qui prouve que le Parlement est mobilisé sur ce sujet du quotidien.
J'aimerais donc connaître la feuille de route du Gouvernement en la matière. Le sujet est compliqué : vous avez appelé tout à l'heure au décloisonnement, or la promotion de la nature en ville implique typiquement la coopération entre les acteurs de la ville, de la biodiversité et de la cohésion des territoires.
J'aimerais également savoir de quelle façon vous comptez mobiliser ces acteurs, qui viennent de différents horizons, pour avancer et répondre à la demande forte des Français.