Monsieur le député, c'est une question essentielle que celle de la rénovation énergétique et, plus encore, celle de la main-d'œuvre et des compétences, dans ce secteur très dynamique, qui représente un marché de plus de 30 milliards d'euros, 211 000 emplois en 2019 et plus de 64 000 entreprises actives, dont plus de 59 000 labellisés RGE – reconnu garant de l'environnement. C'est pourtant un secteur en tension, et en tension positive, si j'ose dire, puisque 60 % des recrutements sont difficiles, alors que les intentions de recrutement sont encore en hausse de 20 % en 2021 par rapport à 2019. On voit donc les attentes et les besoins, et il nous faut absolument y répondre.
Pour ce faire, le Gouvernement, aux côtés des entreprises et de cette filière, cherche des dispositifs et accroît les possibilités de renforcer ces compétences avec, du côté des qualifications, le signe de qualité RGE, qui a été rénové avec une nouvelle nomenclature, une révision des référentiels de compétences et différents contrôles. Nous avons également le programme FEEBAT – formation aux économies d'énergie dans le bâtiment – qui, avec 30 millions d'euros depuis 2017, accompagne la montée en compétences des professionnels, avec un socle de connaissances en rénovation énergétique, une révision des référentiels de formation et une formation à la rénovation globale, essentielle aujourd'hui du fait de son impact très positif. Cette action de FEEBAT se prolongera à la mi-2022 avec un programme FEEBAT 2, qui sera renforcé puisque nous lui consacrerons 40 millions d'euros.
Les artisans sont évidemment accompagnés pour mieux mobiliser les aides publiques et les aides au titre des CEE, ou certificats d'économies d'énergie, avec le programme OSCAR – Optimisation et simplification des CEE pour les artisans de la rénovation –, créé en 2021, qui formera 6 000 référents et interlocuteurs des artisans. Cette formation est également soutenue par le plan France relance, avec de nouvelles formations, et aidée également par le PIA4, le quatrième programme d'investissements d'avenir. Ce sont ainsi 5 millions d'euros qui seront alloués à une campagne de communication sur ces métiers.
Il est vrai que l'amplification de la rénovation globale nécessite que la dynamique prenne. Il nous faut le temps d'installer cette nouvelle dynamique, avec notamment, du côté de l'offre de travaux, l'émergence d'acteurs ensembliers qui doivent coordonner ces corps de métier et, du côté de la demande, un accompagnement des ménages pour ses rénovations. C'est ce que nous faisons avec Mon Accompagnateur Rénov'.