Madame la secrétaire d'État, j'ai en effet cet honneur de vous poser ce matin deux questions.
2022 doit être une année marquante pour la biodiversité. À l'échelle internationale, de grands rendez-vous auront lieu. Je pense notamment à la COP15 en Chine, mainte fois reportée en raison du contexte sanitaire, et qui sera l'occasion de sceller de nouveaux objectifs mondiaux, comme la protection d'au moins 30 % des surfaces terrestres et marines, dont 10 % en protection forte. Je pense également au One Ocean Summit, qui aura lieu dans le Finistère et aura entre autres pour objectif d'enrichir nos connaissances sur les mers et océans, et de préciser nos engagements.
À l'échelle européenne, le Parlement européen a adopté en juin dernier la stratégie pour la biodiversité à l'horizon 2030. Là encore, 2022 sera une année charnière. Il est notamment prévu d'inscrire à l'agenda européen la question de la réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires.
Enfin, à l'échelle nationale, 2022 marquera le lancement de la nouvelle stratégie nationale pour la biodiversité. La précédente avait été plutôt sévèrement jugée par l'OFB, l'Office français de la biodiversité, et par le CESE, le Conseil économique, social et environnemental, qui nous indiquaient que les objectifs étudiés n'étaient globalement pas en voie d'être atteints à l'horizon 2020.
La majorité et le Gouvernement ont agi pour la biodiversité – citons la stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée, un symbole fort que vous avez largement porté, madame la secrétaire d'État.
Néanmoins, les évaluations nous montrent que nous devons aller plus loin encore. Une première mouture de la nouvelle version de cette SNB nous a été présentée en septembre, à Marseille, lors du Congrès mondial de la nature, auquel j'ai eu l'honneur d'assister. Sa publication s'annonce imminente et c'est pourquoi je souhaiterais vous interroger à ce sujet.
En 2012, la Commission européenne soulignait que la biodiversité était notre assurance vie sur cette planète. La stratégie nationale pour la biodiversité portera des objectifs et des moyens ambitieux. Peut-elle comporter un degré de contrainte juridique et de territorialisation permettant de ne pas s'éloigner des objectifs qu'elle fixera ? Afin qu'elle soit pleinement efficiente, je souhaiterais savoir quels moyens humains et financiers le Gouvernement entend déployer et comment il envisage l'évaluation et le suivi de cette stratégie ambitieuse ?