Monsieur le député, merci pour cette question. L'océan est essentiel : c'est 70 % de la planète avec, comme vous l'avez dit, non seulement des juridictions, mais aussi des espaces hors juridiction qui ne connaissent aujourd'hui aucune protection ni aucune limite. Il est essentiel que la France continue à défendre, comme elle le fait par la voix du Président de la République depuis plusieurs mois, ce traité BBNJ – Biodiversity Beyond National Juridiction, ou biodiversité au-delà de la juridiction nationale –, qui doit nous permettre, tout d'abord, de poser certaines limites à des exploitations inconsidérées et à tout ce que nous savons pouvoir porter atteinte aux océans, si essentiels à la fois à la biodiversité et à notre lutte contre le dérèglement climatique, donc, tout simplement, aux équilibres écosystémiques de la planète.
Le One Ocean Summit de Brest nous permettra de mobiliser toute la sphère internationale, qu'il s'agisse des scientifiques, des ONG ou du monde de la finance et de l'entreprise, donc de toute la filière qui peut se mobiliser pour défendre les océans.
Nous menons aussi ce travail sur les pollutions plastiques, dans une perspective de continuité terre-mer, absolument essentielle, car nos activités sont la première cause de pollution. Le travail porte également – et c'est essentiel – sur les aires protégées. Le Président de la République a fait à ce propos, à l'occasion du Congrès mondial pour la nature que nous avons accueilli à Marseille en septembre dernier, une annonce très forte, en prévoyant de placer 5 % des eaux territoriales françaises de Méditerranée en protection forte.
Ces enjeux sont essentiels, nous en prenons la mesure, nous déployons des moyens à cette fin, et nous entraînons avec nous la communauté internationale. Ces travaux sont à l'œuvre. Les scientifiques appelaient de leurs vœux, et à juste titre, cette mobilisation, car les océans sont encore très largement inconnus et recèlent des ressources importantes pour les défis que nous devons relever en matière d'environnement. Je vous remercie donc d'avoir appelé notre attention sur ce point. L'année 2002 sera, en effet, pleinement consacrée à ces enjeux de la protection des mers et des océans.