Je salue et remercie par votre intermédiaire le député Belkhir Belhaddad pour ces questions, car la sienne en comporte plusieurs.
S'agissant de la prise en charge financière des séances d'activité physique adaptée, à part par ce qui existe déjà dans le cadre de l'assurance maladie, elle n'est pas envisagée, comme je l'indiquais dans ma première intervention, avant que nous puissions définir un modèle économique soutenable.
À ce stade, nous avons fait le choix raisonnable, me semble-t-il, de développer les expérimentations dans le cadre de l'article 51 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 pour éventuellement envisager de généraliser la prise en charge de l'activité physique adaptée sur la base d'évaluations robustes.
La stratégie du Gouvernement est à ce jour plutôt de favoriser l'adhésion à la pratique d'une activité physique au long cours, en ciblant les financements sur les déterminants de cette pratique, dans le cadre d'une démarche éducative pérenne qui tende à la modification des habitudes de vie du patient. C'est précisément la logique qui a été retenue dans le cas du parcours post-cancer, comme nous avons pu le constater, la ministre des sports, Roxana Maracineanu et moi-même, à l'Hôtel-Dieu. Une doctrine a été établie concernant les items pris en charge, tels que la consultation d'un médecin, les bilans de la condition physique, etc.
Le Gouvernement reste favorable à la concentration des efforts financiers sur l'accompagnement de l'activité physique, voire à l'accroissement du rythme de son suivi et de sa durée de façon à favoriser l'observance par le patient de l'activité prescrite.
Le Premier ministre a annoncé la généralisation, en 2022, de l'expérimentation « Mission : retrouve ton cap », déjà évoquée, qui s'adresse aux jeunes de 3 à 12 ans en situation de surpoids ou d'obésité. Une enveloppe de 32 millions d'euros y est consacrée.
Une mission d'évaluation de l'impact des maisons sport-santé sur la condition physique des bénéficiaires a été confiée à l'Observatoire national de l'activité physique et de la sédentarité. Je rappelle que nous comptons désormais 430 maisons sport-santé. C'est par ce réseau que nous pourrons recenser les bonnes pratiques locales et réfléchir à une généralisation de certaines expérimentations qui peuvent y être menées.
La dynamique de la stratégie nationale sport santé doit évidemment se poursuivre et se concrétiser toujours davantage dans le quotidien des Français. Tous les publics concernés par cette stratégie ont besoin du sport qui constitue un enjeu majeur : ils l'ont affirmé durant la crise. Une grande campagne de communication, que j'ai évoquée à plusieurs reprises, a d'ailleurs été lancée par le ministère.