Ma question porte sur les conclusions du rapport d'information relatives à la jeunesse. Depuis cinquante ans, les jeunes de 9 à 16 ans ont perdu 25 % de leur capacité physique. En 1971, il fallait en moyenne trois minutes à un enfant pour courir 600 mètres ; aujourd'hui, il lui en faut quatre.
Le temps passé devant les écrans constitue l'une des causes de la sédentarité croissante de nos jeunes. En France, 66 % des 11-17 ans passent plus de deux heures par jour devant les écrans, mais consacrent moins de soixante minutes à une activité physique. Le confinement n'a fait qu'augmenter l'usage intensif des écrans : le rapport d'information relève que, durant le premier confinement, pour 94 % des enfants, l'exposition aux écrans s'est élevée à plus de quatre heures par jour. Ces chiffres sont inquiétants. C'est pour cela qu'en décembre dernier, à l'initiative de notre collègue Caroline Janvier, plusieurs personnalités politiques et membres du Parlement, dont moi-même, ont signé une tribune contre la surexposition des enfants aux écrans.
Obésité, diabète, mais aussi cancers et maladies cardiovasculaires : les risques liés à la sédentarité sont multiples. La nécessité de pratiquer une activité physique régulière pour être en bonne santé n'est pas seulement un slogan : c'est une réalité prouvée par les résultats observés sur le terrain, et elle relève de notre responsabilité collective. Le rapport fait état de ce constat : l'activité physique pleinement intégrée à notre quotidien dès notre plus jeune âge réduit le risque de maladies chroniques.
Je tiens à saluer les mesures gouvernementales mises en place depuis 2017. Je pense aux maisons sport-santé qui, depuis 2019, permettent aux personnes atteintes de maladies chroniques de renouer avec le sport. Je songe également au pass'sport qui s'inscrit dans le processus d'égalité des chances voulu par notre majorité. L'année 2022 sera celle de la jeunesse, les Jeux olympiques de 2024 approchent : n'est-ce pas le moment d'encourager une prise de conscience collective et individuelle ?
Monsieur le secrétaire d'État, comment informer plus amplement les jeunes générations des méfaits de la sédentarité et du temps d'écran sur leur santé ?