Par ailleurs, vous avez raison, la situation migratoire sur le littoral des départements du Nord et du Pas-de-Calais doit faire l'objet d'un suivi très intrusif. Il est assuré par le ministère de l'intérieur, en particulier par le ministre, qui a le souci de conduire une action équilibrée tout en évitant la reconstitution de lieux de fixation dans des conditions de vie indignes.
Vous avez souligné que les associations doivent exercer leurs prérogatives d'associations qui viennent protéger les migrants. Cependant, pardonnez-moi de souligner à mon tour qu'elles sont, comme tout le monde, soumises à la loi. Il n'est donc pas anormal qu'elles agissent dans le cadre de la loi et lui seul, même si personne n'est là pour remettre en cause l'action qu'elles mènent auprès des migrants, souvent fort utile, on peut le comprendre.
Le renforcement du dispositif pendant la crise sanitaire s'est traduit par de nouvelles maraudes sociales, par la distribution de denrées alimentaires par le Secours populaire, à la demande des services de l'État, et par l'installation de douches et de toilettes, avec le soutien logistique de la communauté urbaine, donc de Dunkerque et de la ville de Grande-Synthe.
En ce qui concerne les soins de santé, un dispositif médical permanent est également prévu, avec la protection civile, qui intervient en complément d'acteurs sociaux comme la Croix-Rouge et Médecins du monde, pour assurer la permanence d'accès aux soins de Dunkerque, en organisant le transport depuis Grande-Synthe. Des moyens importants y sont consacrés.
Vous avez raison, il faut veiller aux conditions d'accueil. Personne ne dit que la situation est satisfaisante, mais nous essayons d'améliorer les choses, pour faire en sorte que ces migrants soient accueillis dans des conditions au moins décentes – j'ose le mot.