J'aurai deux questions. En premier lieu, depuis le Brexit, Calais et le Calaisis sont devenus une zone frontière avec le Royaume-Uni, donc pour l'Union européenne : la preuve, des vols Frontex sont affrétés et passent au-dessus de Calais, au large de la Manche – conformément à une demande que j'ai d'ailleurs formulée, à travers différents rapports parlementaires, à la suite du Brexit. Il existe des fonds européens pour les territoires reconnus comme frontaliers pour l'Union européenne : la France compte-elle déclencher ce type d'aide, notamment dans le cadre de la présidence française du Conseil de l'Union européenne, et demander à l'Union européenne d'accompagner le territoire dont je suis le représentant d'un point de vue financier, étant donné la situation migratoire que nous subissons ?
Ma deuxième question concerne la création, au fil du temps, sur le territoire de Calais et du Calaisis, de mini-camps ou mini-jungles qui sont courageusement démantelés par les forces de l'ordre. À cet égard, on a déploré dix-sept blessés lors d'une récente intervention, un migrant ayant été relaxé hier alors qu'il avait participé aux attaques contre les forces de l'ordre, ce qui est profondément scandaleux. Pouvez-vous imaginer un dispositif qui obligerait les migrants à être mis à l'abri ?
En effet, si des places existent en France, elles sont vides. Les migrants se voient proposer des places de mise à l'abri, mais restent sur le territoire du Calaisis, occasionnant des troubles extrêmement importants pour les riverains et pour les entreprises. Des problèmes très lourds se posent également pour eux-mêmes, qui peuvent trouver la mort parce qu'ils sont dans les griffes des passeurs, dans de petits canots pour traverser la Manche ou à proximité des zones économiques, où des associations distribuent de la nourriture en violation des arrêtés qui l'interdisent. Les conséquences sont dramatiques puisqu'il y a encore eu, la semaine dernière, un mort dans la zone économique Transmarck.