Ma question, qui s'adresse au ministre des solidarités et de la santé, concerne la politique de tests et de dépistage. Nous constatons pour les tests les mêmes changements incessants de position et de communication du Gouvernement qu'hier pour les masques. Ordre, contrordre, désordre ! Nous avons surtout une belle pagaille dans les écoles, dans les laboratoires, dans les pharmacies. Partout, cette désorganisation suscite l'incompréhension et l'exaspération des parents, des enseignants, des professionnels de santé, le tout donnant un sentiment d'improvisation permanente.
Hier matin, le ministre de l'éducation nationale présentait son nouveau protocole pour tenir et s'y tenir, nous disait-il. Le soir même, le Premier ministre présentait son nouveau, nouveau protocole pour s'adapter. Après trois tests en quatre jours, nous avons trois protocoles en quatre jours. Quand les événements nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs !
Je m'interroge : pourquoi si peu de séquençages pour identifier le virus ? Grâce au criblage, me direz-vous. Alors pourquoi si peu de criblage pour identifier les mutations du virus et les variants ? En effet, le criblage concerne à peine 25 % des tests PCR positifs et notamment les plus positifs. Pourquoi enfin est-on incapable, dans les Vosges, de me donner le taux d'incidence du week-end ou même celui de lundi ?
Il ne suffit pas de dire : « Je teste, je teste, je teste », pour maîtriser l'épidémie. De fait, vous ne maîtrisez pas grand-chose. Les Français s'auto-testent, s'auto-attestent, s'auto-isolent. Malgré tout cela, le nombre de cas positifs flambe et même il explose. Pourquoi, alors que le virus est partout, une politique de tests aussi changeante ?