Monsieur le rapporteur, nous avons en effet une différence d'approche philosophique. Vous nous refaites le jeu de la mutualisation du risque, qui relève d'un système assurantiel mutuel, mais uniquement avec des assureurs privés qui vont gagner de l'argent. La question est toujours celle du rapport entre les bénéfices et les coûts : rémunérer des assureurs privés et leurs actionnaires coûte plus cher qu'un service mutuel aux mains des souscripteurs.
Quant à l'idée que si ce mécanisme était si favorable, les assureurs se seraient manifestés pour le soutenir, que dire des quatorze organisations et syndicats d'agriculteurs qui considèrent qu'il leur est défavorable et qui ne soutiennent pas votre texte ? Il y a bien là aussi un problème ! Peut-être cela n'arrange-t-il pas les banquiers, mais du côté des futurs assurés, un front assez large et uni se manifeste pour dire que cette mesure ne répond pas aux besoins actuels de leur profession.