Je suis assez surpris des amendements déposés sur l'article 1er . À travers ce projet de loi, l'État s'engage à prendre à sa charge des risques qui ne pèseront donc plus sur le monde agricole, au-delà des seules catastrophes exceptionnelles. C'est tout de même la meilleure réponse à donner aux agriculteurs, y compris à ceux qui sont le plus en difficulté !
Certes, comme le rapporteur l'a souligné, certains n'ont pas les moyens de financer une assurance. Mais le fait d'élargir le spectre de l'assurance permettra de renforcer le système et de développer une culture du risque – car si certains exploitants ne peuvent pas souscrire d'assurance, d'autres ne le souhaitent pas, parce qu'ils appliquent une logique de retour sur investissement. Or, je l'indiquais tout à l'heure, l'assurance doit être considérée comme une ceinture de sécurité, qui protège les exploitations en cas de risque majeur : il ne s'agit pas d'un placement, mais d'une protection.
Nous devrions nous réjouir que l'État intervienne comme il se propose de le faire. Cela n'empêche nullement de prendre en considération les problèmes de rentabilité qui affectent certains agriculteurs et qui doivent être traités par ailleurs.