Il convient évidemment, monsieur le ministre des solidarités et de la santé, de faire des efforts pour développer la recherche thérapeutique, qui est complètement sous-dotée et bien souvent financée par les associations de malades elles-mêmes. Et si l'endométriose doit faire l'objet d'une stratégie nationale à la mesure de l'urgence médicale constatée – j'en suis bien d'accord –, on ne peut continuer à faire l'impasse sur sa reconnaissance institutionnelle et sur l'accompagnement des victimes. De ce point de vue, l'entrée de l'endométriose dans la liste ALD 30 est la clé : c'est ce que demande l'essentiel des associations et des femmes qui en sont victimes.
Il faut en effet se rendre compte que les femmes souffrant d'endométriose doivent actuellement traverser un véritable parcours de la combattante, d'abord pour se faire diagnostiquer – je le disais tout à l'heure –, puis pour faire reconnaître leurs droits. La réalité, mes chers collègues, c'est que 82 % des femmes interrogées sont réticentes à demander des arrêts maladie à leur médecin pendant les crises, notamment en raison de la perte de salaire induite par les jours de carence.