…en engageant le Gouvernement sur la voie de sa reconnaissance institutionnelle.
Nous pouvons affirmer que les récentes annonces doivent se traduire au plus vite par des dispositions concrètes. Nous pouvons inciter le Gouvernement à prendre une mesure simple qui aurait un effet cliquet immédiat ou, pour reprendre une expression utilisée il y a quelques jours par une jeune femme atteinte de la maladie que je connais et que je salue, qui aurait « un effet boule de neige vertueux », de nature à changer le quotidien de tant de malades.
Je le répète, l'adoption de cette proposition de résolution permettrait d'intégrer l'endométriose dans la liste des affections de longue durée, dite ALD 30. Concrètement, cela ouvrirait le droit à une prise en charge des soins à 100 %, à des arrêts maladie, ainsi qu'à l'aménagement du temps de travail.
Actuellement, les patientes doivent effectuer une démarche spécifique auprès de leur médecin traitant pour espérer le remboursement de leurs soins, sans aucune certitude de l'obtenir. Pour les femmes mal rémunérées, les plus précaires et les plus pauvres, les choses sont évidemment encore plus difficiles à vivre. C'est pourquoi considérer de manière systématique que l'endométriose est une ALD est aussi une question d'égalité et de justice sociale. En l'état actuel de la réglementation, cette maladie peut en effet être un facteur supplémentaire de précarisation.
Pour aider les femmes à mieux vivre ce calvaire, j'estime que cette réforme est véritablement indispensable – je le dis avec solennité et avec une certaine émotion. Nous pouvons changer la donne en offrant à toutes les femmes qui subissent l'endométriose des droits pour mieux vivre. Nous pouvons faire en sorte que l'administration ne soit plus un obstacle, mais une alliée.
Mes chers collègues, cet enjeu dépasse les clivages politiques.