L'article 1er de la présente proposition de loi vise à introduire les termes « urgence sociale » dans l'article 410-2 du code du commerce. Notre pays, qui reconnaît l'urgence sanitaire et l'urgence sécuritaire, qui reconnaît mille et une urgences – y compris l'urgence climatique, lorsqu'il s'agit d'indemniser les catastrophes climatiques –, pourrait ainsi admettre qu'il peut exister une situation d'urgence sociale. Celle-ci serait caractérisée, à l'instar de ce que nous vivons actuellement, par l'extrême désarroi et la détresse des milieux sociaux, confrontés à de brutales flambées des prix.
On observe un phénomène incroyable : dorénavant, le système économique dominant – le capitalisme – est capable de se nourrir des catastrophes qu'il provoque. C'est le marché qui crée le dérèglement et la brutale flambée des prix. Ainsi, par exemple, une grande enseigne a décidé de baisser le prix de la vente des baguettes de pain à 29 centimes d'euro, ce qui est, à l'évidence, une vente à perte, qui aura pour conséquence de créer un nouveau dégât : la ruine des boulangers pâtissiers, qui ne peuvent faire autrement que de répercuter dans le prix les augmentations du prix de l'énergie.