Pas à Caracas, certes, monsieur Mélenchon… Je vous rappellerai toutefois que ces dispositifs ont été imaginés pour les territoires ultramarins parce que leur économie est spécifique : insulaires presque exclusivement, d'où l'impossibilité d'accéder à ces territoires autrement que par la mer ou la voie des airs, ce qui accroît les coûts de transport et donc les prix dans les supermarchés.
Les économies des outre-mer sont aussi de faible taille et leurs marchés n'atteignent souvent pas les seuils de rentabilité. Le nombre d'opérateurs économiques y est restreint, ce qui favorise les concentrations et les situations de monopole. Le contexte de marché n'y est donc pas le même qu'en métropole, raison pour laquelle une régulation a été instaurée en 2012 : il s'agissait de mettre en place des dispositifs spécifiques à l'outre-mer pour répondre à un contexte économique particulier.
Vous proposez aujourd'hui, chers collègues, d'étendre cette régulation à toute la métropole en expliquant que ce dispositif fonctionne très bien. Je note, monsieur le rapporteur Mélenchon, une sorte de paradoxe : vous êtes l'un des premiers à nous dire en permanence que tout va mal en outre-mer, que la régulation n'y fonctionne pas, que les prix y sont trop élevés et que le pouvoir d'achat s'effondre. Vous pensez pourtant, si je comprends bien, avoir trouvé la martingale : le dispositif de régulation fonctionnerait si bien selon vous, ayant permis de contenir l'inflation et de maintenir le pouvoir d'achat outre-mer, que vous voudriez qu'il soit étendu à la métropole !