Il vise à inscrire dans la loi – en l'occurrence aux articles L. 410-3, L. 410-4 et L. 410-5 du code de commerce, pour que tout le monde suive – une excellente trouvaille de l'île de La Réunion, à la suite de la mobilisation des gilets jaunes. Ceux-ci ont revendiqué que des citoyens tirés au sort soient associés aux travaux de l'OPMR, dans le but d'élargir le débat, d'y voir plus clair et de gagner en transparence. La participation des citoyens aux discussions contribue également à légitimer l'OPMR. Le secrétaire général pour les affaires régionales (SGAR), qui nous a présenté le dispositif, s'est déclaré lui-même très heureux que les citoyens soient représentés, soulignant qu'ainsi les discussions ne se font plus seulement entre producteurs et distributeurs. Il y a désormais une tierce partie – le peuple, en l'occurrence – qui est la bienvenue autour de la table et qui a pu démontrer, par exemple, combien il était logique d'étendre le blocage des prix à 153 produits – demain peut-être à 250, comme le revendiquent les habitants de l'île.
Ces citoyens ont également pu partager au sein de l'OPMR l'expérience du terrain : lorsque le dispositif ne fonctionne pas, c'est aussi parce qu'il n'y a pas de remontées du terrain ! À La Réunion, l'utile a donc été joint à l'agréable. Le dispositif fonctionnant, nous proposons de l'inscrire dans la loi afin qu'il puisse au moins être étendu à l'ensemble de l'outre-mer, voire à l'Hexagone et à la France entière si vous adoptez la proposition de loi dans son ensemble, chers collègues.