Le nombre de suicides qui explose chez les jeunes, les déprogrammations d'opérations, les retards de diagnostic : tout cela ne compte pas !
Et en attendant que ces deux courbes se croisent, au moins auriez-vous pu investir dans l'hôpital public, de manière à éviter que les établissements ne soient à genoux. Non, dites-vous, car cela reviendrait à accueillir plus de malades. Cet argument, il fallait vraiment l'inventer, mais passons.
Dans ce cas, pour faire baisser la courbe des contaminations, vous auriez pu mettre le paquet sur les gestes barrières, rendre les masques et les tests gratuits, ou encore installer des purificateurs d'air et des capteurs de CO
Ce sera donc le vaccin pour tout le monde – vaccin auquel nous ne reprochons rien, si ce n'est qu'il n'empêche pas les contaminations.
Au fond, ce que vous pensez, monsieur le secrétaire d'État, c'est qu'il est possible de poursuivre une politique austéritaire même en temps de pandémie. Si la santé publique coûte trop cher, peu importe si elle s'effondre. Vous préférez faire peser la responsabilité de vos échecs sur les citoyens. À l'investissement dans nos services publics, vous choisissez plutôt de désigner les non vaccinés à la vindicte populaire. Comme toujours, vous êtes incapables de faire consentir la population à votre politique injuste autrement que par la contrainte.