Il est dommage que je n'aie pas obtenu de réponse car je pose une question de fond. L'objectif a changé, on l'a compris, puisqu'il est maintenant de punir les non-vaccinés en imaginant que le fait de les contraindre à la vaccination réduira le nombre de cas graves.
Or, comme vous l'avez dit vous-même, monsieur le secrétaire d'État, si la baisse du nombre de cas graves, s'agissant du variant delta notamment, est liée à l'action du vaccin – heureusement –, en revanche, pour omicron, on sait que la question est différente et vous le reconnaissez vous-même. Le fait que le Gouvernement envisage de changer de stratégie, comme le font d'autres pays – on dit que la quatrième dose de vaccin pourrait être ciblée – démontre que la mise en place du passe vaccinal n'a pas le caractère d'urgence ni d'utilité qu'on prétend. En réalité, le problème est tout autre – d'autant plus après l'annonce que vous venez de faire, monsieur le secrétaire d'État, au sujet de l'autorisation d'un nouveau vaccin ne reposant pas sur une stratégie d'ARN messager. Nous savons tous que certains de nos concitoyens refusent de se faire vacciner parce qu'ils ne veulent pas de cette méthode. Pourquoi ne laissons-nous pas le travail de conviction l'emporter, plutôt que de priver de liberté 6 millions de personnes dans deux jours, en mettant en place une usine à gaz ?
Le fait que l'exécutif reconnaisse qu'il va peut-être changer de stratégie – ce qui, encore une fois, devrait faire l'objet d'un débat ici plutôt que d'être décidé au niveau du seul Gouvernement – devrait l'inciter à s'arrêter tant que c'est encore possible, afin que nous travaillions tous ensemble à une nouvelle stratégie face au virus.