Je veux bien parler deux minutes, le temps que le secrétaire d'État trouve des arguments pour répondre à la question que je lui ai posée, quand même ! Ce serait bien, car c'est une question qui me semble pertinente. Le secrétaire d'État qui est au banc lui-même, pas un autre, pas M. Véran, s'est adressé à sa cible du moment, les jeunes qui nous écoutent et nous regardent sur Twitch et sur d'autres réseaux sociaux – ils ont bien raison de le faire – en leur disant que, si le vaccin ne protégeait pas de la transmission du virus, il serait insensé de le rendre obligatoire. C'est ce qu'il avait dit à l'époque. Ne le sachant pas, je lui demande : pourquoi avez-vous changé d'avis ? Quelles sont les données qui vous permettent d'affirmer qu'aujourd'hui on se moque de savoir si le vaccin protège de la transmission du virus ?
Je tiens à signaler que, dès le mois de juillet dernier, lorsque nous débattions du passe sanitaire, nous savions que l'efficacité du vaccin contre la transmission du virus s'élevait au mieux à 50 % pour les personnes qui étaient à jour de leurs deux doses – il n'y avait pas encore de troisième dose. Et encore, il s'agissait du variant delta et pas du variant omicron ! Je me souviens que nous l'avions dit et que, présent dans l'hémicycle, j'avais même demandé pourquoi on pourrait, dans ces conditions, retirer les masques en intérieur en présence d'autres personnes : à la fin, on a des Jean Castex qui finissent par être contaminés parce qu'au congrès des maires, forcément, on serre des mains… C'est traditionnel !