Intervention de Jean-Yves le Drian

Séance en hémicycle du lundi 17 janvier 2022 à 16h00
Condamnation du régime d'alexandre loukachenko — Discussion générale

Jean-Yves le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères :

Mais il y a d'autres personnalités emblématiques, monsieur Lecoq. Vous avez mentionné le Dr. Mukwege, eh bien, je l'ai reçu la semaine dernière au sujet du Kivu – mais il est ici question du Bélarus. J'ai reçu à plusieurs reprises Mme Tikhanovskaïa, avec qui j'ai des contacts réguliers, ainsi qu'avec son entourage et les personnes qui soutiennent son combat démocratique.

Dès le début de la crise en Biélorussie, la France a renforcé son aide à la société civile biélorusse : par l'intermédiaire du Fonds européen pour la démocratie (FEDEM) et en soutenant la jeunesse biélorusse qui a pu quitter le pays pour étudier à l'étranger – en augmentant de 60 % nos bourses d'études pour ces jeunes, en instaurant un partenariat avec l'université de Varsovie pour les accueillir et en ouvrant un centre d'étude à Vilnius pour accueillir les étudiants en exil. Au niveau européen, la Commission a présenté, en mai dernier, un plan de soutien économique de 3 milliards d'euros en faveur d'une future Biélorussie démocratique. Ce plan ambitieux vise à accompagner le pays dès que le processus de transition démocratique sera engagé, dans le cadre de la politique de voisinage à laquelle la Biélorussie devrait dès lors pouvoir prétendre.

J'en viens à la proposition de résolution présentée par le député Frédéric Petit et par plusieurs groupes parlementaires. Compte tenu de ce que viens de dire, le Gouvernement ne peut qu'être favorable à l'adoption de ce texte qui condamne les actes de torture et de répression systématique commis par le régime biélorusse, qui insiste sur l'importance du soutien de la France et de l'Union européenne au peuple biélorusse et aux opposants au régime de Loukachenko, qui appelle à l'organisation de nouvelles élections libres et démocratiques en Biélorussie, et qui exprime la solidarité de la France à l'égard de nos partenaires européens.

Le Gouvernement s'en remet par ailleurs à la sagesse de votre assemblée concernant la création d'un groupe d'études à vocation internationale, appelé à nouer des relations avec les représentants de la Biélorussie démocratique, car, en vertu de la séparation des pouvoirs, elle est seule décisionnaire en la matière.

Je veux, enfin, profiter de cette tribune pour rappeler un certain nombre de principes. Je le redis très nettement et fortement : nous appelons les autorités biélorusses à libérer immédiatement et inconditionnellement les journalistes et les prisonniers politiques détenus dans le pays ;

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.