J'aurai juste quelques remarques à formuler. Le nombre des prisonniers politiques ne s'élève pas à 500 mais au double puisqu'il y en aura bientôt 1 000. Rappelons aussi – on a tendance à l'oublier – que les manifestations de masse ont précédé l'élection.
Madame Autain, je savais que j'étais un méchant, que j'étais riche, que j'étais un Duplo avec des godillots ; or je viens d'apprendre que j'étais complaisant avec les tyrans. Il faut vraiment que nous sortions des étiquettes car elles bloquent et ne permettent pas de changer le monde. Je suis désolé de vous le dire ainsi, mais je suis très surpris par vos propos : je vous connais, mais si tel n'était pas le cas, j'aurais vraiment été choqué.
J'ai évoqué la solidarité avec la Pologne : je ne suis pas solidaire du gouvernement polonais actuel, madame Autain. Cela ne m'empêche pas d'être solidaire d'un pays et de ses efforts : la Pologne a montré la voie et refuse de reconnaître le Parlement bélarusse depuis 2004 – elle est en la matière en avance sur nous. Enfin, madame Autain, il a été annoncé que c'était une guerre – « Je vous enverrai des migrants, ensuite je vous enverrai la drogue, puis je vous enverrai la mafia ! » – et il faut bien se défendre, ce d'autant qu'il n'y a pas de mur entre les deux frontières – rien n'a bougé sur le plan pratique.
Cher collègue Jean-Paul Lecoq, non, il n'y a pas que Mme Tikhanovskaïa, puisque nous sommes en contact avec Pavel Latouchka – cela a été rappelé – et avec d'autres opposants.