En votant cette proposition de résolution, le groupe Les Républicains veut énoncer deux messages. Le premier, bien entendu, est un message de condamnation du régime biélorusse qui a démontré ces dernières années que non seulement il méprisait les droits de ses concitoyens, mais aussi que son comportement perturbait la communauté internationale. L'Assemblée nationale a raison d'utiliser la faculté d'expression diplomatique que lui donne la Constitution depuis 2008. Nous voterons cette résolution car il est nécessaire de fixer des limites au comportement de ce régime au sein de la communauté internationale.
Mais surtout, à la faveur de la présidence française du Conseil des ministres de l'Union européenne, nous voulons appeler le Gouvernement, à s'engager encore plus fermement au soutien de la Pologne et des voisins baltes de la Biélorussie, victimes de cette agression migratoire. Cet automne, j'ai rédigé avec de nombreux collègues du groupe Les Républicains, parmi lesquels Constance Le Grip, une proposition de résolution à cette fin. L'agression dont ont été victimes la Pologne et ses voisins baltes est une agression dont l'Union européenne, donc dont nous avons été victimes.
Je souhaite maintenir le système de circulation libre des personnes au sein de l'espace Schengen, ce qui implique que nous soyons capables de protéger notre frontière extérieure. Aujourd'hui, celle-ci est située dans la forêt de Podlachie entre la Pologne et la Biélorussie. Il est nécessaire qu'au sein du Conseil des ministres de l'Union européenne, nous soyons en pointe pour aider financièrement la Pologne afin de sécuriser cette frontière, qui est la nôtre.