Notre pays ne peut accepter qu'il existe des citoyens de seconde zone.
Autre argument, le préféré du ministre des solidarités et de la santé : la suppression du numerus clausus va tout régler. C'est faux. Dans la situation actuelle, si nous ne limitons pas le nombre de médecins dans les zones surdotées, les nouveaux médecins continueront de peupler les grandes villes ou les stations balnéaires. En Occitanie, ils se concentrent tous à Toulouse et à Montpellier, au bord de la Méditerranée.
Comme d'habitude, le Gouvernement est sujet à la procrastination – habillée évidemment d'une communication trompeuse. Prétend-il régler la situation dans les décennies à venir grâce au numerus clausus ? On attend. Consacrer les droits des femmes, grande cause du quinquennat ? On attend. Préparer l'avenir en menant une politique écologiste ambitieuse ? On attend. Aider les soignants et les Français en première ligne pendant la crise sanitaire ?