Le groupe Agir ensemble partage bien sûr l'ambition du rapporteur de lutter plus efficacement contre ce fléau qui n'épargne désormais aucun territoire, rural comme urbain : je crois pouvoir dire que nous sommes tous confrontés, dans nos circonscriptions, à des concitoyens qui ne parviennent pas à trouver de généraliste près de chez eux ou de rendez-vous chez un spécialiste. Il s'agit d'une préoccupation majeure des Français, qui entretiennent de forts liens affectifs avec leur médecin de famille et qui vivent souvent dans la douleur le départ à la retraite du généraliste qui les a accompagnés durant toute une tranche de vie. Nous sommes donc bien, comme l'a rappelé la ministre déléguée, face à un problème de société dont l'origine est ancienne. Nous payons en effet aujourd'hui le prix des errements du passé, les errements de politiques publiques vieilles de plusieurs décennies ayant conduit à la raréfaction alarmante du nombre de médecins traitants dans notre pays. Car il faut être clair : oui, nous avons un problème de démographie médicale en France ; oui, la médecine de ville a perdu en attractivité.
Face à cela, nous disposons de deux principaux leviers d'action.
Le premier consiste à accroître de manière structurelle le nombre de médecins en exercice. C'est ce que nous avons fait en 2019 en supprimant le numerus clausus afin de le remplacer par un numerus apertus qui fixe pour cinq ans des objectifs territorialisés de formation. Je vous rappelle qu'en 1971, quand a été instauré le numerus clausus, l'objectif était alors d'éviter la surabondance de médecins…