Intervention de Gérald Darmanin

Séance en hémicycle du mardi 25 janvier 2022 à 15h00
Questions au gouvernement — Dissolution du groupe nantes révoltée

Gérald Darmanin, ministre de l'intérieur :

Vous avez raison : ce qui s'est passé est tout à fait inacceptable. Comme vous l'avez dit, les manifestations ne sont pas déclarées à Nantes. M'étant rendu plusieurs fois dans votre belle commune, j'ai eu l'occasion d'en discuter avec les élus locaux – avec Mme la maire en premier lieu – et de leur demander, ainsi qu'au préfet, de me soumettre des propositions. J'aurai l'occasion de revenir à Nantes pour évoquer ce sujet parce qu'il n'est pas acceptable de continuer ainsi. Reste que les renseignements territoriaux avaient alerté les services de l'État, et que nous avions décidé de déployer, à la demande du préfet, une unité de forces mobiles qui a aidé les courageux policiers de la sécurité publique de la circonscription de Nantes.

Malgré la présence des forces de l'ordre, des confrontations ont eu lieu entre l'extrême gauche et une partie de l'extrême droite, dans deux cortèges non déclarés dans le centre-ville de Nantes. Trois interpellations ont eu lieu et une personne a été condamnée au terme d'une comparution immédiate à de la prison ferme – je tiens évidemment à remercier l'autorité judiciaire.

Les faits qui se sont déroulés sont totalement inacceptables. Le groupement de fait d'ultragauche que vous évoquez répète sans cesse, depuis la loi El Khomri, des appels à la violence, en tenant – c'était le cas ce week-end encore – des propos inacceptables contre l'État et contre les policiers. J'ai donc décidé d'engager la procédure qui permettra la dissolution de ce groupement de fait. Jusqu'à présent, toutes les dissolutions proposées à M. le Premier ministre et au Président de la République ont été validées par le Conseil d'État, preuve que le ministère de l'intérieur travaille très sérieusement. Une fois que l'argumentaire sera construit et documenté, et que notre position sera inattaquable, je proposerai à M. le Premier ministre d'inscrire la dissolution de ce groupement de fait à l'ordre du jour du Conseil des ministres.

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