Je me réjouis de voter ce texte, car il constitue une réelle avancée. C'est une bonne façon de faire parce que le mal français est lié au fait que l'État est beaucoup trop centralisé, appliquant des règles uniformes. Or nous avons la démonstration que ce qui est bon pour l'Alsace ne l'est pas forcément pour la Bretagne, et que ce qui est bon pour la Bretagne ne l'est pas nécessairement pour le sud de la France. Il faut donner davantage de place à ce type de vision pour coller le plus possible aux besoins et à la réalité des territoires.
Il est bon d'obtenir des compétences supplémentaires, et celle-ci est importante parce que nous sommes soumis à un trafic insupportable sur l'axe nord-sud de l'Alsace, résultant des dispositions instaurées en Allemagne avec la Maut. Mais une chose est de récupérer des compétences, une autre est d'avoir les moyens de les exercer. Alors que la collectivité européenne d'Alsace a demandé 30 millions d'euros de compensation, le Gouvernement n'a octroyé que 23 millions : il manque donc 7 millions. Je ne souhaite pas que ces nouvelles compétences, par manque de moyens, finissent par coûter de l'argent aux Alsaciens.