En outre, l'introduction d'annexes relatives à l'assurance chômage est une avancée intéressante ; elle offrira une vision annuelle élargie de ces questions essentielles, à la suite des réformes menées pendant cette législature.
Le texte organique prévoit également plusieurs mesures relatives aux établissements de santé, et c'est sur ce point que le désaccord entre les deux chambres s'est cristallisé. L'extension du domaine facultatif des LFSS à la dette des établissements de santé et médico-sociaux, qui pourrait donc être transférée à la CADES, ainsi que la création d'une nouvelle annexe relative à la situation financière de ces établissements, peuvent interroger.
Le Sénat, s'inspirant de l'avis du Conseil d'État, a estimé que ces dispositions ne relevaient pas des lois de financement de la sécurité sociale et couraient même le risque d'être inconstitutionnelles. Néanmoins, les dernières LFSS contenaient des mesures relatives aux dettes hospitalières, dispositions par ailleurs tout à fait nécessaires. Aussi souhaiterions-nous que le secrétaire d'État nous éclaire sur cette question, même si nous savons que, comme toute loi organique, le présent texte fera l'objet d'un contrôle automatique du Conseil constitutionnel.
Enfin, nous aurions aimé que ces textes s'emparent de l'épineuse question de l'ONDAM et de ses sous-objectifs, sur lesquels les parlementaires n'ont actuellement aucune marge de manœuvre alors qu'ils constituent le principal levier d'orientation de la dépense.
En conclusion, mes chers collègues, le groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés soutiendra l'adoption de ces deux textes ; ils contiennent des dispositions qui valorisent et qui renforcent le rôle du Parlement dans le processus d'approbation de l'état des finances sociales, et qui rendent ce processus plus transparent.