Nous sommes ici, je l'ai bien compris, dans une joute liée à une échéance électorale qui se rapproche ; j'essaierai malgré tout de rappeler la réalité des faits et de nos actions, laquelle me semble d'ailleurs faire consensus parmi les acteurs du secteur – il faudrait les interroger à ce sujet.
En matière de carburants aéronautiques alternatifs au kérosène, nous avons fait trois choses. D'abord, et c'est une initiative unique en Europe, nous avons commencé à développer l'ensemble de la filière. Ainsi, s'agissant du segment des huiles usagées, Total organise la reconversion des grands sites de La Mède et de Grandpuits : elle nous permettra de produire, à l'horizon 2030, 50 % de biocarburants durables nécessaires au respect de la trajectoire adoptée. Nous développons aussi, avec de très nombreux acteurs industriels français, la filière des déchets agricoles et forestiers. Des carburants à base de paille et de bois sont ainsi produits entre le site de Venette, dans l'Oise, et Dunkerque, faisant tourner une industrie locale. Là encore, nous sommes à l'avant-garde des pratiques européennes.