Je prendrai bien sûr connaissance de votre rapport et de ses propositions avec beaucoup d'intérêt.
J'ai déjà eu l'occasion de le dire, nous sommes très attachés au développement d'une offre de logements abordables dans les outre-mer. Il faut pour cela, en effet, prendre en compte leurs spécificités. La réponse tient sans doute, plus qu'à la représentation des outre-mer dans les grandes agences nationales, à la qualité et à l'adaptation des politiques publiques – et, sur ce point, nous avons déjà beaucoup progressé.
Les politiques du logement outre-mer bénéficient d'une ligne budgétaire unique, et s'inscrivent dans des plans spécifiques. Le plan Logement outre-mer en cours, qui couvre les années 2019 à 2022, propose ainsi plusieurs mesures législatives et réglementaires pour adapter nos outils aux spécificités ultramarines. La loi de finances pour 2020 a créé une aide à l'accession sociale et à l'amélioration des logements privés spécifique aux outre-mer. La loi « climat et résilience » a prolongé de dix ans la durée d'intervention des agences des cinquante pas géométriques. À Mayotte et en Guyane, une nouvelle catégorie de logements sociaux à très bas loyers a été créée sur mesure.
Quant aux résultats, je citais quelques chiffres tout à l'heure : les réhabilitations de logements sociaux ont fortement augmenté pour concerner près de 7 000 logements en 2021, contre à peine 1 687 en 2020. Les besoins à Mayotte sont immenses, bien sûr, et le chemin à parcourir est encore long ; mais nous avons agréé 571 logements en 2020, contre 450 en 2019. Au total, nous avons financé la construction ou la réhabilitation de 11 550 logements sociaux en 2021, contre 8 300 en 2020. L'effort est donc bien là.
Nous continuerons à travailler à adapter nos politiques, et à en inventer de nouvelles, pour répondre aux questions spécifiques posées par les outre-mer.