Les difficultés liées au logement sont anciennes dans notre pays et celle relative au mal-logement croît considérablement : j'y suis d'ailleurs quotidiennement confrontée.
Cette difficulté s'observe sous différentes formes. Les délais sont très longs pour obtenir un logement social. Les places manquent en raison de l'offre insuffisante qui induit des prix exorbitants tant à l'achat qu'à la location, lesquels ne permettent pas de se loger correctement. Des propriétaires sont désemparés, car ils ne peuvent récupérer leur logement occupé illégalement. Et des marchands de sommeil mettent en location des logements insalubres à destination de personnes qui ne peuvent se loger autrement.
À cet égard, je tiens à évoquer le permis de louer, institué par la loi ALUR – loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové – de 2014. Cet outil est une bonne mesure, très concrète, qui vise à contrôler la mise en location des biens immobiliers privés. À Nemours, par exemple, le dispositif est en vigueur et commence à porter ses fruits contre les marchands de sommeil. Un tel dispositif mériterait d'ailleurs d'être davantage utilisé et, pourquoi pas, rendu obligatoire.
Un autre élément est celui de la densité de population. En effet, si nous laissons s'exercer une très forte pression dans les zones fortement peuplées, nous ne répondrons pas à la question du mal-logement.
La généralisation du télétravail représente une chance à saisir pour redynamiser nos territoires ruraux car les prix des loyers dans certaines villes sont au-delà du raisonnable. À ce titre, j'adhère à l'idée de Valérie Pécresse consistant à inciter les jeunes à acheter un logement dans les zones rurales ou les villes moyennes en leur accordant des prêts à taux zéro. Une telle mesure permettrait à coup sûr de réduire la tension sur le marché du logement et de plus avoir à accepter tout et n'importe quoi, faute de mieux.
En tout état de cause, je vous remercie pour l'organisation de ce débat nécessaire sur la question du mal-logement.