Le bien-être au travail repose également sur un management bienveillant. Or il ne l'est plus depuis l'instauration de la politique du chiffre, qui perdure. Nous le voyons aujourd'hui avec la mise en place des amendes forfaitaires : elles auraient dû rester un outil supplémentaire pour lutter contre le trafic de stupéfiants ; au lieu de cela, les agents ont désormais l'obligation d'en distribuer un certain nombre. L'objectif de cet outil était bon à l'origine puisqu'il s'agissait de lutter contre le trafic de stupéfiants en multipliant les actions tous azimuts. Le dispositif est aujourd'hui dévoyé. La politique du chiffre est une catastrophe dès lors qu'elle conduit à dévoyer des instruments utiles.
Le bien-être au travail passe, enfin, par le bien-être dans la vie privée. Ne pas avoir à se soucier de trouver une place en crèche à des horaires atypiques et avoir accès à un logement digne de son nom, dans un secteur qui ne pose pas de difficulté si sa qualité de fonctionnaire de police est dévoilée, voilà, parmi d'autres, deux attentes pressantes des policiers de Seine-Saint-Denis.