Intervention de François Cornut-Gentille

Séance en hémicycle du lundi 31 janvier 2022 à 21h30
Évaluation du plan gouvernemental l'État plus fort en seine-saint-denis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Cornut-Gentille, rapporteur du comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques :

Je veux remercier le groupe de la Gauche démocrate et républicaine d'avoir inscrit ce débat important à notre ordre du jour. Ce débat est important pour la Seine-Saint-Denis, un département en grande souffrance et en grande difficulté, mais aussi pour la République.

Je crois que ces dysfonctionnements menacent non seulement l'État de droit, mais aussi la République elle-même et le vivre-ensemble. Il est donc essentiel de parvenir à se mobiliser et, comme l'a dit Stéphane Peu, de le faire dans la continuité. Venant à la suite d'autres rapports sur la question, le nôtre a provoqué une sorte de déclic salutaire, mais si l'on en juge par les interventions de ce soir, la tâche est tellement lourde ! Je ne fais de procès d'intention à personne, ni aux gouvernements qui ont précédé, ni à l'actuel, ni à ceux qui suivront, mais je vois bien que nous faisons face à un phénomène d'une extrême complexité, qui résume toutes les difficultés françaises. Il y a partout des bonnes volontés, mais aussi des inerties absolument colossales. J'irai donc tout à fait dans le sens de Stéphane Peu : l'objectif doit être, par-delà les clivages politiques et les postures des uns et des autres, de poursuivre dans la durée le travail qui a été entamé. Il y va de l'avenir de la Seine-Saint-Denis, mais les enjeux vont bien au-delà de ce territoire.

Je voudrais tout de même poser quelques questions aux intervenants. De votre point de vue – policier, magistrat, enseignant –, quel type de mobilisation serait de nature à faire bouger les choses ? Bien sûr, l'action des syndicats est indispensable, mais le problème est tellement vaste qu'il faut agir à tous les niveaux, car on voit bien que les mobilisations traditionnelles ne fonctionnent pas : il faut une mobilisation du Parlement, mais aussi des élus locaux et des fonctionnaires qui ont le sens du service public.

Ensuite – c'est ma deuxième question –, quelle est selon vous, dans vos domaines respectifs, la priorité des priorités ? Enfin, comment considérez-vous la question centrale du turnover, évoquée davantage par le représentant de la police que par les autres intervenants ? Je sais bien que s'il y avait une solution magique, elle aurait été trouvée il y a un moment, mais quelle approche adopteriez-vous sur ce sujet vraiment crucial pour l'avenir du service public en Seine-Saint-Denis ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.