Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Séance en hémicycle du lundi 31 janvier 2022 à 21h30
Évaluation du plan gouvernemental l'État plus fort en seine-saint-denis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Je voudrais d'abord remercier à mon tour le groupe GDR, ainsi que nos collègues Kokouendo et Cornut-Gentille pour leur rapport. Cela fait vingt ans que j'ai l'honneur de siéger dans l'hémicycle et que tous les députés de Seine-Saint-Denis qui s'y sont succédé, quelle que soit leur couleur politique, crient que dans notre département, il n'y a pas d'égalité républicaine. Ce phénomène ne date pas de la présente législature : il n'y a pas d'égalité républicaine en Seine-Saint-Denis, c'est un vain mot et il est inutile de se plaindre des dérives qui s'y développent, qu'elles soient liées à la délinquance, à l'intégrisme ou à d'autres phénomènes. En effet, c'est l'absence d'égalité républicaine qui conduit à ce que nous entendons ce soir : des fonctionnaires à la fois héroïques et désespérés, parce qu'ils ne sont jamais entendus, et des parlementaires qui sont parfois un peu lassés de répéter les mêmes choses.

Cette fois, deux députés non élus en Seine-Saint-Denis expliquent enfin que notre département est mal traité, mal aimé par la République, ce dont je les remercie. Il est d'ailleurs invraisemblable que ce type de débat ne puisse pas avoir lieu plus souvent et plus longtemps. Je fais confiance à ces collègues parce que nous, élus de Seine-Saint-Denis, ne sommes jamais entendus, au point d'avoir l'impression de passer pour des pleureuses. Nous ne sommes pas des pleureuses, nous constatons une réalité désespérante pour tous ceux qui vivent dans ce département, y travaillent et se défoncent pour lui.

Cher collègue Kokouendo, le problème n'est vraiment pas l'absence de travail entre les collectivités locales, ou entre ces dernières et l'État. Dès ma première élection en Seine-Saint-Denis, à l'âge de 33 ans, j'ai appris une chose : on est tellement dans la mouise, pour le dire poliment, que les différences politiques ne comptent plus. On a beau être des adversaires politiques, on traite les sujets parce qu'on a les mêmes problèmes et qu'on n'a pas le choix.

Pour en venir aux priorités, je pense que la première est de fidéliser les fonctionnaires et donc de répondre à leur besoin de logement – je m'appuie sur ma longue expérience de maire pour faire ce constat. Comment demander à un enseignant arrivant de La Réunion de se loger en trois jours dans le département, sans être capable de l'accueillir ? Alors que les prix sont invraisemblables, on doit favoriser…

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