Tout d'abord, je remercie à nouveau Stéphane Peu et le groupe GDR qui sont à l'initiative du débat de ce soir.
Je rappelle ensuite – comme vous l'avez fait vous-même, madame la ministre déléguée –, qu'à la suite des préconisations du rapport d'évaluation que j'ai cosigné avec François Cornut-Gentille et du rapport remis par la préfecture, le Premier ministre Édouard Philippe a présenté le 31 octobre 2019 le plan L'État plus fort en Seine-Saint-Denis. Deux ans plus tard, la quasi-totalité des mesures prévues ont été engagées et certaines commencent à produire leurs effets.
S'agissant des moyens consacrés à la sécurité et à la justice, ce plan a financé le recrutement d'officiers de police, de greffiers et de magistrats, ainsi que la création de nouveaux quartiers de reconquête républicaine – vous l'avez rappelé – et la rénovation, voire la construction programmée de structures judiciaires et de police.
Concernant le volet éducatif du plan, 62 % des écoles de Seine-Saint-Denis sont aujourd'hui en zone d'éducation prioritaire et bénéficient pleinement des nouvelles mesures prises par le ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports : scolarisation obligatoire dès 3 ans, dédoublement des classes, plan Mercredi, petit-déjeuner à l'école ou encore programme Devoirs faits. En outre, des mesures incitatives ont été mises en place en matière de recrutement de personnel éducatif et des investissements ont été consentis avec l'ambition affirmée de continuer à œuvrer pour la justice sociale.
Quel premier bilan peut-on tirer de l'application de ces mesures en Seine-Saint-Denis ? Alors que nous avions souligné la difficulté de l'État à concevoir des outils adaptés pour résoudre les problèmes qui se posent dans ce territoire, malgré le financement et la mise en place d'une politique publique ciblée, comment notre rapport d'évaluation et le plan L'État plus fort en Seine-Saint-Denis ont-ils permis de surpasser, dans des conditions satisfaisantes, les difficultés que nous avons repérées ? Pensez-vous qu'ils puissent servir de référence pour d'autres départements ?