C'est en tout cas ce que j'ai entendu dans votre intervention.
Je tiens à vous rappeler que, lorsque des postes de policiers et de gendarmes ont été détruits, cinq ans ne suffisent pas. Et ce n'est pas un remplacement poste pour poste qui résoudra le problème. Quand on supprime 12 500 postes de policiers et de gendarmes, comme l'a fait votre majorité lorsqu'elle était aux responsabilités, il en faut davantage, peut-être le double, pour restructurer et réorganiser les services, notamment de sécurité intérieure.
Vous dites que Jean Castex, Premier ministre nommé il y a moins de deux ans, ne s'est pas mobilisé sur cette question. Or c'est lui qui a augmenté le nombre de QRR et c'est lui qui était en fonction lorsque nous avons décidé non seulement d'augmenter de 1 milliard d'euros le budget de la police et de la gendarmerie, mais aussi d'augmenter celui de la justice. Je rappelle que, depuis l'arrivée d'Éric Dupond-Moretti en 2020, le budget de la justice a augmenté de 16 %. La priorité donnée à l'autorité et à la justice de proximité a ainsi été réaffirmée.
Le ministère délégué chargé de la ville a vu son budget progresser de plus de 20 % durant les deux dernières années. Vous pouvez faire le constat d'un désengagement de l'État et d'un effondrement des services publics mais il faut aussi rappeler l'action menée par le Gouvernement pour remédier à la déstructuration des services et à l'inertie de ceux qui l'ont précédé.
Je l'ai dit tout à l'heure, nous nous attelons à notre tâche avec beaucoup d'humilité et, surtout, de détermination pour reconstruire tout ce qui a été déconstruit.