Monsieur El Guerrab, je vous remercie de l'hommage que vous rendez à notre ambassadeur Joël Meyer. J'ai constaté avec beaucoup de satisfaction que de nombreux hommages lui ont été rendus et qu'il a été soutenu par quasiment tous les ministres des affaires étrangères de l'Union européenne. Je vous remercie également de rappeler la situation de nos ressortissants au Mali, à laquelle nous sommes évidemment très attentifs.
Dans les circonstances actuelles, c'est le Mali qui s'isole. Nous ne sommes pas face à une question franco-malienne, mais à une question qui concerne les relations de la communauté internationale et du Mali, notamment les relations entre les pays africains, les pays européens et le Mali. Cela concerne notre sécurité collective. Comme je l'ai dit en répondant à M. Jean Lassalle, vous pouvez être sûr d'une chose : nous n'interromprons pas notre combat contre le terrorisme.
Au Mali, on constate une rupture politique problématique : qu'est-ce que c'est que cette junte qui veut rester au pouvoir encore cinq ans après l'avoir occupé pendant deux ans après deux coups d'État successifs et qui vient donner des leçons de constitutionnalité ? On constate également une rupture militaire : les entraves au bon fonctionnement des opérations militaires s'accumulent depuis quelque temps, qu'elles soient réalisées par des militaires français ou par les militaires qui nous accompagnent, en particulier les Européens, comme les Danois qui ont dû quitter le territoire.
Nous considérons que cette situation ne peut pas rester en l'état et nous avons ouvert des consultations avec nos alliés africains et européens pour établir quelles décisions nous devons prendre pour continuer à combattre le terrorisme, ce qui est notre seul objectif.