C'est un sujet essentiel, que le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin et moi-même suivons personnellement. À notre demande, nous recevrons ce vendredi les syndicats policiers, mais aussi les associations qui se sont constituées pour travailler sur ce sujet.
Nous accélérerons l'extension du réseau Sentinelles, que vous connaissez : des agents sont formés à la détection chez les policiers de ces moments de fragilité que nous pouvons tous connaître. En 2021, nous avons formé une quarantaine de sentinelles. Le ministère de l'intérieur dégagera les moyens nécessaires afin que près de 2 000 agents aient été formés à la fin de l'année 2022.
À la demande du ministre de l'intérieur, j'ai d'ailleurs organisé dans le cadre du Beauvau de la sécurité une séquence autour de la question du suicide, sans communication, avec des membres des forces de l'ordre. Pour répondre à leurs propositions, le ministre Gérald Darmanin a souhaité annoncer le recrutement d'une vingtaine de psychologues, notamment dans les endroits les plus difficiles pour la police nationale. Les effectifs du service de soutien psychologique opérationnel, créé en 1996, année noire pour la police puisqu'elle avait été tristement marquée par soixante-dix suicides de policiers, s'élèvent maintenant à 120.
Je sais à quel point l'écoute peut transformer des situations et sauver des vies. C'est pourquoi nous avons installé deux lignes d'écoute, avec une vraie cellule de soutien psychologique ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre. On a le droit d'aller mal et on a le droit d'appeler à l'aide.