Je veux dire aussi notre soutien à notre ambassadeur, qui relaie la parole du Gouvernement et de l'État et qui est aujourd'hui expulsé par ceux qui usurpent le pouvoir après deux coups d'État.
C'est sur le jeu trouble de la junte que je veux vous interroger. Votre ministre des affaires étrangères l'a dit, la situation au Mali n'est plus tenable : notre ambassadeur en est chassé ; le pouvoir ne souhaite plus coopérer avec l'armée française, ne souhaite plus sa présence ; la population est montée, par une propagande indigne, contre la France et contre l'armée française, décrite comme une armée d'occupation alors qu'elle a empêché l'occupation du Mali, il y a de cela quelques années déjà.
Monsieur le Premier ministre, ces constats doivent nous conduire à tirer des leçons. Si nous ne pouvons plus opérer au Mali dans quelques semaines, comme la ministre danoise l'a dit, des décisions devront être prises dans les quinze jours. Il faut nous réorganiser : nous sommes aujourd'hui au Mali face à un échec stratégique, mais c'est dans tout le Sahel que nous devons combattre le djihadisme.
Notre groupe voudrait savoir quelles sont les perspectives stratégiques de redéploiement de la présence française au Sahel. Par ailleurs, les travaux de l'Assemblée nationale seront suspendus dans trois semaines : en cas de réorganisation de la présence française au Mali, vous engagez-vous, monsieur le Premier ministre, à convoquer le Parlement pour débattre de la situation et en tirer les conséquences ?