Évoquant l'euroscepticisme, madame la ministre, vous avez parlé de refonder le lien entre le citoyen et le projet européen. À votre avis, pourquoi les Français sont-ils eurosceptiques à ce point ? Est-ce en raison des différences sociales et fiscales existant entre les pays, dont les Français sont les principales victimes ? J'aimerais savoir ce que comptent faire le Gouvernement, mais aussi la Commission des affaires européennes, en vue de l'établissement d'une feuille de route pour une harmonisation sociale et fiscale en Europe qui serait sans doute la seule solution pour que les Français retrouvent confiance en l'Europe.
Les questions particulièrement sensibles que sont les travailleurs détachés et les délocalisations trouvent toutes deux leur origine dans la différenciation sociale et fiscale entre les pays. La France pourrait-elle s'emparer de ces questions et devenir une force de proposition en vue de l'élaboration d'une feuille de route visant à l'harmonisation sociale et fiscale ?