On ne le dit pas assez, notamment, sur les enjeux européens, la force européenne dans le domaine du développement dont nous sommes les acteurs principaux. Songez que l'Europe représente 60 % de l'aide publique au développement au niveau mondial, si on additionne les actions des différents États et de l'Union européenne. Nous ne mettons pas suffisamment en valeur cette force, ces enjeux qui ne correspondent pas à nos engagements financiers de premier plan.
Je souhaite faire valoir au cours de la présidence française de l'Union européenne ce que fait l'équipe Europe dans le domaine du développement et indirectement dans le domaine de l'influence, et que l'on puisse se dire : nous sommes une force et nous devons pouvoir bénéficier des retombées diverses, y compris des retombées politiques et de développement. En Afrique, en particulier, l'Europe met beaucoup plus d'argent et de manière beaucoup plus saine, plus sereine et plus déontologique que d'autres, mais elle ne sait pas le dire. Sous la présidence française, nous allons essayer d'agir en ce sens.