Faute d'infrastructures, moins de 15 % des pays africains entretiennent des relations commerciales entre eux ; les projets d'intégration élaborés par la zone de libre-échange continentale africaine, la ZLECAF, dont les États africains ont décidé la réalisation le 1er janvier dernier, ne pourront pas être menés à bien, faute de moyens de commercer à l'intérieur de l'Afrique. Le commerce est possible avec l'extérieur, mais pas à l'intérieur.
Ce point constitue l'un des enjeux du sommet entre l'Union européenne et l'Union africaine (UE-UA), qui aura lieu à Bruxelles dans quelques jours. Il s'agit de mobiliser des financements européens pour construire des infrastructures de qualité en Afrique, et répondre ainsi à une demande forte des Africains. Les besoins sont colossaux : la Banque africaine de développement considère qu'il faudrait 170 milliards de dollars par an pour y satisfaire. C'est un enjeu majeur et votre question m'a offert l'occasion d'évoquer ce défi que nous devons relever avec les Africains.