Je souhaiterais parler de diplomatie économique. Nous avons eu l'occasion de travailler, en 2018, avec un collègue de la majorité, dans le cadre d'un rapport parlementaire étudiant des pistes pour relancer nos exportations. Nous avons auditionné, avec Denis Masséglia, plusieurs chefs d'entreprise, mais également beaucoup de structures – comme Business France ou Expertise France. Nous avons formulé plusieurs propositions dans ce rapport, qui nous a demandé huit mois de travail. Au vu des chiffres que nous connaissons tous ici, force est de constater que les choses ne s'améliorent pas : le déficit commercial atteint près de 80 milliards d'euros, alors que l'excédent de l'Allemagne s'est élevé à 210 milliards d'euros sur les douze derniers mois.
Les maux de l'économie française sont connus dans ce domaine : les chefs d'entreprise ont beaucoup évoqué à l'époque – mais cela se vérifie encore aujourd'hui – la complexité de nombreuses procédures, notamment pour les petites entreprises, qui, dans nos circonscriptions, veulent exporter mais rencontrent des barrières, souvent administratives et techniques.
Quel est, monsieur le ministre, votre sentiment sur ce chiffre ? Que pensez-vous des propositions que nous avions avancées dans le cadre de ce rapport transpartisan, qui évitait la politique politicienne – mes conceptions ne présentaient pas de différences avec celles de mon collègue de la majorité ? En particulier, quel est votre avis sur l'échec – un de plus – d'Emmanuel Macron à atteindre 200 000 exportateurs dans notre pays, le chiffre dépassant difficilement les 140 000 ?